Par Bruno ZANDOTTI
La presse s’est récemment fait l’écho de la publication d’un livre intitulé « LE LIVRE NOIR DE LA MEDECINE » co-écrit par Messieurs COURTOIS Père et Fils respectivement médecin et avocat de leur état.
N’ayant pas fait lecture de ce livre, c’est la découverte des (déjà nombreux) articles parus qui me conduit à réagir.
Comment ne pas ressentir tout d’abord une certaine sensation de prosélytisme dont le côté désintéressé, parfois affirmé face à certains journalistes, peut tout de même prêter à questionnement.
Cela étant, il est exact que la médecine française rencontre un certain nombre de difficultés qui prennent racine au niveau du numérus clausus peu compréhensible imposé par la faculté et qui conduit à une pénurie de praticiens ou à des recrutements extérieurs qui n’offrent pas toujours les mêmes garanties en termes d’exigence de formation.
Corrélativement, il est effectif que les services d’urgences sont souvent débordés, mais il serait également juste de souligner que les usagers du service public de la médecine oublient bien souvent qu’un service d’urgence n’a pas vocation à se substituer à un médecin généraliste ce qui éviterait, pour partie, son « surencombrement ».
Si l’intention consistant à éclairer les patients sur la faculté de réclamer l’indemnisation du préjudice qu’ils ont subi en cas de défaillance du système de santé est fort louable, il serait intéressant d’attirer l’attention des mêmes patients sur l’existence de commissions de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux qui permettent d’atteindre l’objectif de façon plus rapide et à moindre coût.
Enfin, il serait également salutaire que certains auteurs se penchent sur l’écriture d’un « LIVRE BLANC DE LA MEDECINE » pour souligner combien notre pays peut s’enorgueillir des compétences et du dévouement de l’immense majorité des acteurs de santé qui pour autant ne sont malheureusement pas infaillibles.
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